La presse féminine : preuve de l'imposture féministe.
- naitrefemme
- 31 août 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 sept. 2021
Si les féministes étaient réellement préoccupées de défendre les femmes, elles auraient dénoncé cette presse féminine. Personne ne s'en méfie car tout le monde la trouve un peu niaise sans doute, un peu mineure.

Si vous demandez à Mme Toutlemonde dans la rue, son avis sur la presse féminine, elle vous répondra que cette presse est parfaitement neutre.
Certes, elle parle de frivolité, vous la trouvez sur la table de tous les orthodontistes et de tous les médecins en France. Mais cette presse est loin d'être neutre et surtout elle est profondément sexiste.
Pourquoi faudrait-il une presse spécialisée pour les femmes ?
Les femmes ne pourraient pas lire de vrais journaux avec des textes en petits caractères ? Il leur faudrait une maquette spécifique : vous savez on dirait un livre de lecture de CP, il y a des polices de caractères, de tailles différentes, de couleurs différentes et des énormes illustrations. Une fois avec d'autres journalistes, Gabrielle Cluzel voulait créer une revue féminine et on leur a dit : "Ah non, ça coûte horriblement cher parce qu'il faut des grandes photos, c'est très compliqué de faire de la presse féminine."
Visiblement les femmes ne sont pas capables de fixer longtemps leur attention alors il faut essayer de la capter comme avec des enfants de 7 ans...

Par ailleurs on enferme les femmes dans un apartheid intellectuel. On ne leur propose que les 3 grands M :
la Mode, le Maquillage, les Mecs.
La presse féminine produit des revues extrêmement infantilisantes. Prenons l'exemple du titre de la revue Marie-Claire dans lequel écrit Caroline Fourest, une très grande féministe. Ce sont les livres pour les tous petits qui s'appellent Caroline, Martine ou Juliette. Vous voyez un magazine pour hommes qui s'appellerait Jean-Claude ? Non...bien sûr que non....
Et puis dans Marie-Claire, c'est un gynécée de papier glacé : on y parle de crème, de parfum, de rouge à lèvres pour attirer les hommes, comme dans les gynécées archaïques, on y rigole, on y chuchote, on y échange des confidences et puis on y croise des fillettes à peine pubères parées comme des femmes, et prêtes à être offertes.

Et surtout la vrai humiliation est là : il n'y a aucun sujet de fond qui y est débattu.
Ce qu'il faut penser est préalablement décidé : on sert aux femmes un "prêt à penser" comme il y a un "prêt à porter". Ah si, excusez-moi, il y a des débats : quel sera la couleur du rouge à lèvre de l'automne ?
Mais pour le reste, c'est absolument univoque ! Gabrielle Cluzel a fait le tour des revues féminines au moment de la manif pour tous. Et bien la presse féminine était unanimement pour. Toutes les revues féminines ont été analysées : le magazine Elle a fait sa couverture avec un couple de lesbiennes, Marie-Claire sortait un dossier sur les peoples homo qui avaient adopté, Cosmopolitan avait expliqué qu'il fallait que la France s'ouvre un peu plus aux couples homosexuels, bref il n'y avait pas un seul son discordant. Il en est de même avec le sujet Vincent Lambert, dans le Figaro Madame, censé être la revue de droite, qu'on retrouve sur toutes les tables basses des bonnes familles d'île de Ré. Au moment où la justice avait confié la tutelle de Vincent Lambert à sa femme Rachel Lambert, le Figaro Madame fait un portrait de Rachel avec ce sous-titre : "Portrait d'une femme qui a sacrifié sa vie à la protection de son mari." L'opinion sur cette affaire est servie, on a plus qu'à se laisser imbiber...On aurait pu laisser les femmes réfléchir et pour cela, créer un dossier équilibré avec une partie concernant Mme Lambert, qui est une femme que je sache, ce qui aurait permis aux femmes de se faire un avis. Non, non il y avait la bonne parole avec une version totalement hémiplégique de l'affaire.

Donc on comprend mieux pourquoi les féministes ne s'attaquent pas à cette presse féminine car elles ont pris l'option idéologique assez rapidement, conforme à celles de leur fondatrice. Et pour rien au monde, elles ne se débarrasseraient de ce canal de transmission bien trop précieux.
Et tant pis si elles ridiculisent la femme : car les femmes dans les revues féminines parlent une langue bien étrange...
"Une fashionista se fera les yeux smooky ou glitter mais le teint nude, soucieuse de rester nids girls trendy elle tentera le style ethnique chic folk rock, vinil idyl et bourg-punk et elle adoptera le jegging ou le jalgaon."...
Ces revues féminines parlent de femmes qui ont une vie extraordinaire, pas comme nous, il n'y a qu'à voir les titres des dossiers : "24h dans la vie d'une serial shoppeuse à Dubai..." En effet être "serial shoppeuse" à Leader Price, c'est tout de suite beaucoup moins sexy...
Et puis on voit bien que c'est des femmes qu'on ne croise pas dans la rue, on s'en souviendrait. Gabrielle Cluzel témoigne : "si j'allais chercher mes enfants à la sortie de l'école avec mon manteau ethnique-chic, ma jupe vinil idyl, mes chaussures folk rock, mon chapeau bourg-punk, mon maquillage smooky, eh bien je vous assure que la dame qui fait traverser les enfants appellerait la directrice en disant : "il y a une folle dingue qui est à la grille". Donc on voit bien que ce sont des précieuses ridicules créées de toutes pièces par des agences de pub lanceuses de tendances en vue d'un renouvellement permanent des produits pour toujours plus de consommation."
A cause des revues féminines, les femmes deviennent des objets : objet sexuel et objet qui porte le nom de carte bleu et ça jamais les féministes ne l'ont dénoncé.

Et tout cela n'est pas mineur car mai 68 en effectuant une rupture entre les générations, a coupé ce fil de transmission familiale.
Et ce n'est plus auprès de leur mère que les filles viennent chercher les conseils, c'est auprès de ces nouveaux prescripteurs que sont la presse féminine.
Elles y trouvent un embrigadement idéologique et des injections consuméristes qui sont bien loin des conseils désintéressés, certes parfois maladroits, mais désintéressés et généreux de leur mère...
Retrouvez l'intégralité de la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=_HB7vmcL7vw
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